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Une envie de livres ?

28/02/2009

Delenda est Carthago!


Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais cette phrase m'est plus chère que "Marignan? 1515!". Je me souviens de mes cours de latin, et de ce bouquin de mythologie que je sortais le soir, au lieu de faire mes devoirs, quand j'étais au collège.
Je me souviens de ce que l'on nous racontait à propos de Caton l'Ancien, qui achevait chacun de ses discours au Sénat par cette formule. Je n'ai pas le souvenir de professeur éblouissant en latin (de bons professeurs, c'est déjà ça), mais ces années de latin, un peu pensum (oui je sais mais c'était trop tentant...), il faut l'avouer sur le moment, ont été un bonheur.

Dommage que j'ai cessé de travailler sérieusement le latin en fin de 3e, je m'en mords chaque jour les doigts, face à mes archives, bénissant le Ciel qu'en 1539 le roi ait ordonné que tous les actes officiels soient rédigés en français, et suppliant le même Ciel de ne pas tomber sur les papiers d'un clerc récalcitrant.

Malgré mes lacunes très nombreuses, j'en ai gardé le goût des mots. La découverte d'une façon d'écrire la poésie tout à faire différente de notre poésie française. Je me souviens du rythme des phrases (notre prof préparait l'agrégation, autant vous dire que cela nous donnait droit à des miettes délicieuses de son savoir)...

Parmi les grandes dames de mon Panthéon personnel, il y a, à côté de Germaine Tillion, Marc Bloch et quelques autres, Jacqueline de Romilly, éternels tous pour moi. Même si je ne suis absolument pas pressée de voir Madame de Romilly nous quitter !

Alors je n'avais pas prévu de faire de billet ce soir, mais ayant découvert cet article qui vaut son pesant de cacahuètes, je ne pouvais le laisser passer, vous voici donc invités à le découvrir : Chroniques scolaires 1 : L’agonie du latin et du grec dans l’enseignement public ! sur Agora Vox

Je me disais aussi, en interrogeant les étudiants : "Mazette! Deux sur Vingt-cinq ont des notions de latin? Et encore quand je dis notion... Mais... cette matière a disparu ou quoi?" Je leur demandais simplement de traduire une formule toute simple, issue des rogations du Moyen-Âge, "A peste bello et fame, libera nos Domine!" Pas du genre compliqué, pourtant. Je ne leur demandais pas la traduction du Rerum Natura de Lucrèce. Même pas.


Donc, à lire, à faire circuler, pour que ce sujet prenne sa place sous les projecteurs ! Il va falloir relancer une pétition pour la défense du latin et du grec...

En cherchant l'image du blog, je me suis rappelée effectivement les concours de la meilleure affiche pour transmettre le goût du latin... Cette image est tiré du concours d'affiche visible sur le site de l'académie de Grenoble.
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