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Une envie de livres ?

01/10/2008

Des mérites incomparables du copié-collé...


Je crois que je vais prendre une habitude, moi, c'est d'écrire mes billets à l'avance, puis de les publier en un coup grâce à la magie du copié-collé...

Sinon, je ne réussirai jamais à placer un billet, vu le peu de fois que je suis devant un ordinateur avec connexion internet, depuis que la rentrée a eu lieu. Parce que je cours toujours autant, et que dans les bibliothèques, les connexions internet sont rares, très rares. De vous à moi, je ne me vois pas me connecter sur un truc qui s'appelle « Vieux papiers, vitriol et rose bonbon » depuis la BNF, ça ne fait pas sérieux. Je tiens à mon image, moi.
Donc, après la course à la photocopieuse et à la bonne salle de cours, je me suis lancée dans la course aux livres à la BNF.

Il y a tout de même un truc effarant, lorsque l'on commande un ouvrage à la BNF et dans tous lieux où les catalogues sont informatisés, c'est de buter sur un problème du type « Ouvrage non communicable! » : on est alors parti pour une course dans les dédales informatisés de la BNF. Un rien qui agace énormément.

V'loffffffffffff ! « Ouvrage non communicable » : message bref, qui claque comme une porte de prison, qui tombe sur vous comme un couperet, alors que vous n'attendiez rien d'autre qu'un pauvre gentil petit « Votre commande est bien enregistrée, pour commander un autre livre, veuillez saisir la cote ou revenir au catalogue... » qui vous aurait rempli de bonheur. Las...

On se dit « ce n'est pas grave, je vais m'adresser à un bibliothécaire ». Ce que l'on fait sans tarder. Tous charmants, disponibles, aimables à la BNF, il est rare de tomber sur des revêches.

Et c'est là que vos ennuis s'aggravent. Car le pauvre bibliothécaire (dit A) vous écoute, il peut être impuissant, ou être arrivé à la fin de ses heures en salle, alors, il s'adresse à son remplaçant (dit B), lui explique la situation, pendant que vous suivez attentivement les explications pour être bien sûr que A a bien compris, que B comprend bien le problème.

Mais alors B règle une partie du problème, avant de vous dire « Ah mais pour cette référence-là, il faut que vous alliez voir la banque N! » parce que cet acte-là se trouve en droit, en banque N donc, alors que tous les autres actes royaux de la même époque, hein, même caractère précieux itou, sont en histoire, en banque L. Ne cherchez pas à comprendre !

Alors vous allez voir la banque N (tout à l'autre bout de l'immeeeeense salle de la BNF) en trottant. Et en évitant de faire claquer vos talons sur les parties en parquet, qui alternent avec des parties en moquette, pour ne pas provoquer le courroux légitime des autres lecteurs, plongés (les bienheureux !) dans la lecture paisible de leurs ouvrages ou le nez dans leur ordinateur. Ce qui vous fait marcher naturellement, puis sur la pointe des pieds, puis marcher naturellement, puis sur la pointe des pieds, puis marcher naturellement... pour arriver jusqu'à bon port, soit une quinzaine d'alternance moquette-parquet. Et là, vous cherchez le bibliothécaire.
Ah ! Il est occupé ! Ah un de ses collègues vient d'arriver, vous vous précipitez à Monsieur C... Vous lui expliquez... Et là il avoue son impuissance. Et vous indique la dame que vous avez aperçue tout à l'heure et toujours occupée. Donc vous repatientez. Ah, arrive un autre bibliothécaire (Monsieur D), qui vous voyant attendre, vous fait signe de venir à lui (c'est hachement mieux que la Poste, la BNF, ya pas à dire).

Il vous écoute (vous racontez votre histoire de notice impossible à trouver pour la première, non, deuxième, non plus, troisième, toujours pas, ah la quatrième, oui, la quatrième fois) et vous dit « quand même, la banque L aurait dû nous téléphoner! ». Mais en même temps la dame de la banque L était tellement gentille, je n'allais pas lui planter un poignard dans le dos en le plaignant, donc sourire patient, presque navré « Et pour mon ouvrage, comment peut-on faire?» (dites-vous d'une petite voix courageuse). « Il vous faudrait une place ici en N ». « Ah oui mais j'en ai déjà une en L avec des livres qui m'attendent! Si je prends une place ici, je risque de perdre celle de L et mes livres... Bon alors je reviens dans une demie heure, et je consulterai vite mon ouvrage sur une place provisoire, sans réservation informatique... » « Oui, dans ce cas, si ça ne vous dérange pas, c'est ce que l'on va faire, mais votre ouvrage sera là d'ici à une demie heure! » (in petto, j'espère bien...).

Et vous retournez en L en marchant naturellement, puis sur la pointe des pieds, puis naturellement, puis sur la pointe des pieds... Vous arrivez à votre place, le temps de régler deux ou trois trucs (même pas le temps de brancher de la musique hein...) et hop ! Un autre ouvrage rare a été retrouvé, ouvrage après lequel je galope également virtuellement uniquement cette fois ou presque, le temps de vérifier que c'est le bon livre, la dame de la banque L repart, je tape quelques mots de ce billet, et pof ! Le bibliothécaire de la banque N devant moi « Votre ouvrage est arrivé!!! » (bonheur). Et pof !

Je suis mon guide, il a des cheveux blonds, mon guiiiiiideeeuu, mais ne s'appelle pas Nathalie (navrante, cette comparaison non ? Moi je me marre comme une baleine, cela vous dit à quel point je suis fatiguée, pour rire d'un truc aussi idiot). Et le temps d'aller à la bonne banque en droit -----> le temps de le recopier – ah zut ! Arrivée à la banque N de droit, on me dit « il faut que vous le consultiez impérativement ici, c'est un ouvrage précieux! », bon, bon, je fouille dans mon sac à main... un agenda ! un crayon ! Miracle (double) ! Et c'est parti pour du recopiage manuel, pas le courage d'aller chercher le portable, ce qui implique de défaire le câble de sécurité, de me dépêcher pour que la batterie tienne le temps du recopiage, de revenir, et de rebrancher. Un papier, un crayon, revenons aux principes même du travail bénédictin !

Je reviens à la place, tape trois lignes de plus de ce billet, et là, revient la dame de la banque L avec le précieux second ouvrage dans les mains. Et voilà, le livre m'arrive servi sur un plateau (le bonheur !), plus qu'à examiner si c'est la bonne édition, et je vais pouvoir recopier ce qui m'intéresse quand j'aurai fini ce billet. Il est 17h00, je vais pouvoir commencer à travailler, enfin si le café pris à l'arrivée à 14h30 fait de l'effet encore...

Enfin le pire, c'est d'avoir réservé une place avant de partir de chez soi, d'arriver sur place vers 14 heures, et de commander des livres, sortir aller chercher un truc oublié en consigne, et commettre LA boulette qui fiche toute votre journée en l'air : franchir les portillons en haut des escalators, en négligeant de préciser à la machine que vous sortez juste pour quelques minutes.
Je disais LA boulette, parce que dans la seconde, votre place est perdue (ça encore, ce n'est pas grave), mais le pire, vos réservations de livres sont annulées. Et là, vous pouvez rentrer chez vous. Le temps que les livres qui n'ont pas encore eu le temps d'arriver en banque de salle, réintègrent leur rayon, il y en a pour au moins douze heures. Ou vingt-quatre heures. Enfin bref, vous avez gagné une journée à faire autre chose. Mais pas de bon pour aller aux archives nationales, le temps d'y aller, elles seront déjà fermées... (les portes sont closes à 16h45 tous les soirs au CARAN comme on dit).
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5 commentaires:

Anonyme a dit…

ho la la ! tu parles d'un parcours du combattant toi ! mais t'as pas peur d'y être enfermée un de ces quatre ?

on va se cotiser et on va t'offrir des rollers, ça ira plus vite :)

la Souris des archives a dit…

Désolée de t'avoir fait pleurer, Cibou ! ;-) Et puis non, je ne crois pas que les rollers soient autorisés, même pas la trotinette, sont ringards quand même, non ?

Anonyme a dit…

Je me marre, moi ! Parce que la BN, ses réservations, ses heures d'attente, ses portillons, son esplanade et ses escalators.... des pageset des pages que j'aurais pu écrire depuis que j'en entends parler... Tu as oublié une chose : si tu croises un monsieur, genre philosophe dans la lune, les lunettes sur la tête et une vague écharpe effrangée rouge autour du cou qui fait des efforts pour POUSSER la vaste porte afin de la franchir : tu auras croisé LeMaître ! Comment tu fais, toi,faible femme pour les ouvrir ????

la Souris des archives a dit…

Je pouuuuuusse ! (et je peste, mais ça c'est une habitude chez moi, ça ne compte pas). Je pense maintenant à chaque fois à l'argumentation de l'architecte, découverte récemment : ces portes étaient faites pour rester ouvertes, mais que voulez-vous, (je le cite ! ça vaut son pesant de cacahuètes!) "la France est le pays du bon droit, pas de l'intelligence, pas de la recherche d'une solution harmonieuse"... Et v'lan ! Prenez ça dans la figure (en plus des portes) !

Un architecte qui n'est pas au courant des règles de sécurité, c'est joli, non ?

la Souris des archives a dit…

Au fait ! Bienvenue ici ! C'est un plaisir de vous y retrouver !