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Une envie de livres ?

18/06/2009

"Racisme socio-économique" vous avez dit ?

En écoutant là-bas si j'y suis - pour une fois que je bosse à la maison - je suis restée aterrée par la naïveté de quelques personnes au cerveau pourri d'idéologie, journalistes, enseignants, ou autre qui causaient dans le poste. En gros il était question de la société de la région de Roubais, "grandes familles" et "familles d'ouvriers" au XXe siècle. Comment les "grandes familles" ont construit leur fortune, la raison d'être de leur politique sociale, leur capitalisme qui les a poussé à délocaliser, et à s'installer en Beligique plutôt qu'en France parce qu'en Belgique il n'y a pas d'ISF.
Et évidemment il y a eu un couplet de dénonciation du "racisme socio-économique" dont souffrent les jeunes issus de ces familles ouvrières. Parce qu'ils sont de milieux pauvres économiquement, ils sont stigmatisés, et c'est à cause de cela qu'ils peinent dans la vie.

Mais est-ce que ceux qui affirment cela ont connu cette vie "pauvre" ?! Au nom de quoi font-ils le lien entre pauvreté et difficulté d'insertion sociale ?! Non ils affirment! J'ai grandi dans une famille "nombreuse" (et pas seulement nombreuse sur les critères actuels, soit "trois enfants", non plus nombreuse que cela). Avec un seul salaire, niveau SMIC ou à peine plus, mes parents ne nous parlaient jamais argent, et les allocations familliales pour tenir. Le jardin et quelques animaux de basse-cour, il est vrai, étaient essentiels.
Aucun d'entre nous n'est devenu délinquant, aucun n'a franchi la ligne rouge du mot sur le carnet pour indiscipline, il ne vallait mieux pas, si l'on tenait au bon état de nos abbattis.
Mais quand donc ces analystes à la noix comprendront-ils que ce qui détruit un môme c'est l'absence d'apprentissage des règles sociales, l'absence de suivi dans l'éducation ? Les parents qui n'y arrivent pas avec leurs mômes peuvent avoir de bonnes raisons, dépression, la tête qui explose avec tous les soucis financiers, n'avoir jamais su comment faire, être partagé entre trop d'amour et l'exigence de la sévérité minimale que nécessite l'éducation.
Et si on arrêtait de généraliser, si on traitait au cas par cas, ce serait bien, aussi...Entre la démagogie d'accuser ces mômes d'être toujours des délinquants et la manie de toujours les excuser, il y a peut-être un milieu, non ?
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