Hier matin sur Inter... oui, je sais, je devrais faire une cure de désintox, mais l'été est tout sauf la saison propice, pour peu que je sois en vacances sans télévision, mon syndrome s'aggrave. Oui, je sais aussi, en ce moment je ne suis ni en vacances, ni loin de chez moi, donc pas sans télévision.
Bref, hier matin sur Inter, disais-je, dans L'été en pente douce, il était question de parfum, et notamment d'ambre. J. Cl. Ellena de la maison Hermès était invité et a parlé de l'ancienne classification des parfums en notes boisées, chyprées, fleuries... Il a juste fait une grosse grosse boulette en confondant l'ambre jaune, utilisé en bijouterie et l'ambre gris. Surprenant. L'ambre gris est une concrétion tirée de l'estomac des cachalots. En l'état cela sent extrêmement mauvais, après traitement, il est très utilisé en parfumerie. Je sens que vous allez regarder d'un sale oeil votre flacon de parfum maintenant. Pas de panique, aujourd'hui, c'est un substitut chimique qui est utilisé, pour cause de convention de Washington sur la protection des cétacées. Si l'ambre vous intéresse toujours, allez ici sur la page du CNRS (pour wikipedia, vous connaissez le chemin tout seul).
Et si vous n'êtes toujours pas dégoûtés, sachez que l'on en mettait à la fin du Moyen-Âge et jusqu'au XVIIIe siècle dans les mets les plus précieux (si, si, et pour avoir goûté et fait des gâteaux au musc, enfin son substitut, le patchouli, c'est moins bizarre que ça en a l'air) (je vous ai dit que le musc est une sécrétion d'une race de cerfs?)
Pour faire bonne mesure G. Erner (hé oui, on ne se refait pas non plus là-dessus) s'entretenait avec Alain Corbin. Lequel historien regrettait l'absence d'une Histoire de la caresse... Il ne se corrige pas non plus, mais il a entièrement raison. Déjà que l'on n'a pas vraiment d'histoire de la parfumerie, écrite par des historiens... Du coup il faut se rabattre sur des beaux livres ou des études sur l'histoire du corps et du rapport au corps, au propre et au sale. Mais il ne faut pas se plaindre, Catherine Lanoë nous ayant offert une histoire de la cosmétique qui vaut son pesant de cacahuètes (en or). Quelques lectures ci-dessous...
C. Lanoë, La poudre et le fard, une histoire des cosmétiques, Champ Vallon, 2008.
A. Cordbin, Le miasme et la jonquille, Flammarion, 1982.
G. Vigarello, Histoire de la beauté, Le Seuil, 2004.
G. Vigarello, Le propre et le sale, Le Seuil, 1987.
G. Vigarello, A. Corbin, J.-J. Courtine, Histoire du corps, Le Seuil, 2005.
Edwin T-Morris, Les senteurs, Minerva, 2000.
Bref, hier matin sur Inter, disais-je, dans L'été en pente douce, il était question de parfum, et notamment d'ambre. J. Cl. Ellena de la maison Hermès était invité et a parlé de l'ancienne classification des parfums en notes boisées, chyprées, fleuries... Il a juste fait une grosse grosse boulette en confondant l'ambre jaune, utilisé en bijouterie et l'ambre gris. Surprenant. L'ambre gris est une concrétion tirée de l'estomac des cachalots. En l'état cela sent extrêmement mauvais, après traitement, il est très utilisé en parfumerie. Je sens que vous allez regarder d'un sale oeil votre flacon de parfum maintenant. Pas de panique, aujourd'hui, c'est un substitut chimique qui est utilisé, pour cause de convention de Washington sur la protection des cétacées. Si l'ambre vous intéresse toujours, allez ici sur la page du CNRS (pour wikipedia, vous connaissez le chemin tout seul).
Et si vous n'êtes toujours pas dégoûtés, sachez que l'on en mettait à la fin du Moyen-Âge et jusqu'au XVIIIe siècle dans les mets les plus précieux (si, si, et pour avoir goûté et fait des gâteaux au musc, enfin son substitut, le patchouli, c'est moins bizarre que ça en a l'air) (je vous ai dit que le musc est une sécrétion d'une race de cerfs?)
Pour faire bonne mesure G. Erner (hé oui, on ne se refait pas non plus là-dessus) s'entretenait avec Alain Corbin. Lequel historien regrettait l'absence d'une Histoire de la caresse... Il ne se corrige pas non plus, mais il a entièrement raison. Déjà que l'on n'a pas vraiment d'histoire de la parfumerie, écrite par des historiens... Du coup il faut se rabattre sur des beaux livres ou des études sur l'histoire du corps et du rapport au corps, au propre et au sale. Mais il ne faut pas se plaindre, Catherine Lanoë nous ayant offert une histoire de la cosmétique qui vaut son pesant de cacahuètes (en or). Quelques lectures ci-dessous...
C. Lanoë, La poudre et le fard, une histoire des cosmétiques, Champ Vallon, 2008.
A. Cordbin, Le miasme et la jonquille, Flammarion, 1982.
G. Vigarello, Histoire de la beauté, Le Seuil, 2004.
G. Vigarello, Le propre et le sale, Le Seuil, 1987.
G. Vigarello, A. Corbin, J.-J. Courtine, Histoire du corps, Le Seuil, 2005.
Edwin T-Morris, Les senteurs, Minerva, 2000.
M. Ch. Grasse, Une histoire mondiale du parfum, Somogy, 2007.
Et pour terminer un blog sur l'ambre et plus généralement les parfums... Ambre gris sur blogspot, et deux pages web, liées à deux expos de l'année dernière, l'une sur les secrets de beauté et du corps au Moyen Âge, musée de Cluny, et l'autre à la Renaissance, musée d'Écouen. Visites virtuelles en ligne et références des catalogues d'expo ici pour Cluny et là pour Écouen.
C'est dingue, je reste de marbre devant des blogs de filles à fringues et maquillage (sauf quand j'ai un besoin précis) mais là, je salive devant ces bouquins. Suis-je normale, doc ? (angoisse)
Et pour terminer un blog sur l'ambre et plus généralement les parfums... Ambre gris sur blogspot, et deux pages web, liées à deux expos de l'année dernière, l'une sur les secrets de beauté et du corps au Moyen Âge, musée de Cluny, et l'autre à la Renaissance, musée d'Écouen. Visites virtuelles en ligne et références des catalogues d'expo ici pour Cluny et là pour Écouen.
C'est dingue, je reste de marbre devant des blogs de filles à fringues et maquillage (sauf quand j'ai un besoin précis) mais là, je salive devant ces bouquins. Suis-je normale, doc ? (angoisse)
2 commentaires:
Dans les années 50 dans son traité théorique et pratique de Médecine
et Pharmacie usuelle le docteur O.
DUBOIS consacre un chapitre à la parfumerie.
(...)la parfumerie, qui prend de jour en jour un développement plus considérable, viole à chaque instant les régles de l'hygiène les plus élémentaires et répand dans la masse du public des produits dangereux(...)
Ce sont des dentifrices contenant des acides ou des poudres dures;
des pommades irritantes qui font blanchir et tomber les cheveux; des
savons ou des eaux de toilette qui causent des boutons(...)
Pour toutes ces raisons, il ne faut
se vervir que de produits réellement hygiéniques c'est-à-dire
dont la composition et la nature répondent,non pas aux fantaisies du goût et de la mode mais aux besoins et intérets véritables de l'organisme humain(...)
Bon d'accord Jean-Claude va se laver au savon de Marseille( un vrai).
Certains dermato hurlent bien aujourd'hui à l'idée que l'on utilise le savon de Marseille pour la toilette, trop agressif (tandis que d'autres médecins le recommandent). C'est un peu ce genre d'idées qui nous vaut la multiplication des "mousses" et autres "gels lavants" sans savon... Là encore, passent les modes au fil du temps! Sic transit...
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