Humm, je sais, j'ai hiberné et pas qu'un peu. Mais ce n'est pas parce que j'étais au fond de ma grotte que je n'ai rien fait. Je frôle les 160 pages pour la première partie (bon, la deuxième stagne à 80, va falloir s'y mettre), preuve que refuge au fond de ma grotte ou pas, j'ai fait des choses. Ma directrice qui est une crème (enfin, c'est mon opinion en ce moment) me rassure en me disant que les premiers chapitres sont les plus difficiles à écrire... Satisfaction suprême, mon plan de thèse pour la première partie est aux petits oignons (trois chapitres, trois parties, trois sous-parties etc. On est vicieux ou on ne l'est pas).
J'ai tellement cru que c'était le printemps ces derniers jours, que je me suis un peu trop découverte. Me voici donc à profiter de mes pseudos vacances de printemps... en gardant le silence. Si ça, ce n'est pas de la conscience professionnelle... Mine de rien, parler au magasinier de la bibliothèque ou à la boulangère et ne sortir qu'un misérable souffle rauque, c'est... déroutant. Et puis ça fait mal.
En même temps, il est heureux que cela m'arrive pendant les vacances des étudiants, étant donné que je n'ai quasiment que des cours magistraux à assurer en ce moment. Un TD aphone, ce n'est vraiment pas terrible. Un jour, bravache, (cette année-là, mon poste était loin de mon domicile, je dormais donc sur place) j'ai voulu me forcer à aller faire cours. J'ai donc parlé pour assurer mes cours de la journée, alors que je sentais bien que ma voix déclinait.
(parenthèse) En temps ordinaire, je suis quelqu'un d'assez calme. Sauf quand ma voix est menacée. Là, je deviens une furie face au médecin "Docteur, faites quelque chose, n'importe quoi, m'en fiche, mais IL ME FAUT ma voix pour lundi!" Évidemment ça se passe le samedi (la conscience professionnelle, vous dis-je), je dois courir à la recherche du médecin de garde qui, ne me connaissant pas, a doublement des motifs sérieux pour me prendre pour une folle. En général, je suis suffisamment énergique pour le convaincre (une fois il y en a un qui m'a traitée comme une pestiférée, masque, gants, distance de sécurité, c'était en pleine épidémie de grippe). Et je ressors avec une graaaaande ordonnance. Pastilles, bains de bouche désinfectant, anti-inflammatoire, paracétamol, sirop contre la toux et j'en passe et des meilleurs... N'empêche que quand je suis assez docile pour suivre les consignes (silence complet pendant deux jours où je dois communiquer avec une ardoise) c'est drôlement efficace.(fin de la parenthèse)
Ce jour-là, je n'ai pas voulu écouter la petite voix qui me disait, "fais gaffe, demain, tu as encore toute une journée de cours à assurer". Ouaich. Qui a eu l'air fin le lendemain matin en se réveillant?
Test voix: "..."
Rien.
Merde.
Mais vraiment, rien.
J'avais l'air malin en arrivant dans la salle de cours et en murmurant "Je vais faire bref, comme vous l'entendez, je ne peux vraiment pas faire cours. On se retrouve la semaine prochaine, je vous dirai comment nous rattraperons..." Et zou je suis rentrée chez moi - en passant par la case médecin avant de prendre le train sinon c'était mort pour une consultation en revenant chez moi - et je me suis mise sous la couette jusqu'au lendemain.
Ces derniers jours, j'ai égaré mon ardoise et pas voulu aller chez le médecin un samedi. Oui, parce qu'une fois de plus, c'était un samedi que ça a commencé. Bref. J'ai parlé à mon chat, résultat, voix en sucette depuis deux jours. Et ce n'est pas fini. Enfin, le plus gros est passé, Zeus merci. Parce que rédiger quelque chose de vaguement logique dans un état fébrile qui n'est pas dû au stress du calendrier, je ne sais pas si vous avez essayé ce n'est pas terrible.
Du coup je me suis rabattue sur une thèse à lire. Cela m'a permis de découvrir un petit outil génial pour annoter et surligner les pdf. Ça court peut-être les rues quand on est adepte de Windows, mais pour les autres, c'est moins banal. Moi qui ai usé des dizaines et des dizaines de fluos (je devrais dire centaines, je les achetais en gros) pendant mes études, j'ai trouvé le surligneur qui ne s'use jamais. L'extase... La première. Parce que la deuxième, c'est de n'avoir rien à imprimer. L'appartement est déjà saturé de livres (pourtant pas si nombreux, j'vous jure) et de classeurs de thèse et d'articles en tous genres. Pas la peine d'en rajouter.
Bon, ce n'est pas le tout j'ai encore au moins un chapitre et demi à lire, et un article à vérifier. Et demain, une dizaine de livres à passer en revue, une sous-sous-sous partie à refondre et déplacer, relire la sous-sous partie 2 et 3, attaquer vite fait le chapitre 2 en réorganisant la 3e sous-partie et après-demain, si Zeus est avec moi, je termine le 3e chapitre (rééquilibrage du plan et écriture d'une sous-sous-partie, je sens que je ne vais pas m'amuser...)
Avec tout ça, je devrais déjà en être au chapitre 4, moi. Grrraoumph.
2 commentaires:
Meilleure santé et bon courage!
Merci ! Du courage, je vais en avoir besoin...
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