Blogger Template by Blogcrowds.

Une envie de livres ?

06/05/2009

À propos de pin-up, rions un peu en parlant d'art...


Titien, La Vénus d'Urbino, (avant 1538), Huile sur toile, 119 x 165 cm, Gallerie des Offices, Florence.


Si! Je vous assure que c'est possible! Vous ne me croyez pas, c'est ça ? Non mais je vois vos moues sceptiques, ce n'est pas parce que vous êtes planqués près du radiateur que vous pouvez continuer à croire que je ne vous vois pas! Et ça rigole, et ça se croit malin!

Eh bien si vous voulez rire en lisant des choses intelligentes, allez vous acheter ça (ou l'emprunter, je ne suis pas sectaire, j'ai été déménageuse de bibliothèque dans une autre vie):

Daniel Arasse, "On n'y voit rien!", Paris, Gallimard, 2003.

(extrait) Chapitre 5. La femme dans le coffre

" Une pin-up ?
- Et rien d'autre. Une pin-up, purement et simplement.
- Tout dépend de ce que vous voulez dire par là.
- C'est simple: une belle femme nue... enfin, plutôt son image. L'image d'une femme ue, censée exiter l'homme qui la regarde, une image de femme en objet sexuel.
- La Vénus d'Urbin, une pin-up! Vous alors!
- Oui, une pin-up. D'ailleurs vous connaissez l'histoire de ce tableau. Quand Guidobaldo le commande à Titien, son père...
- Le père de qui ?
- De Guidobaldo, Francesco Maria, son père, avait déjà acheté deux ans plus tôt, le portrait du même modèle, La Bella, qui est aujourd'hui au Piti à Florence. Mais La Bella portait une belle robe et, en fait, Guidobaldo voulait avoir son portrait nu...
- Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
- Non. Pourquoi ?
- Parce que, si vous ajoutez à cela que le chien endormi sur le lit est pratiquement le même que celui de la mère de Guidobaldo, Éléonore, et que, quand il manque d'argent pour payer le tableau, Guidobaldo en demande à sa mère, franchement, ça sent plutôt son petit Oedipe!"

Etc... Réjouissant, allègre, intelligent. Le bonheur en poche. J'ai failli vous présenter un extrait de la toison de Madeleine. Parce que ce chapitre là... arf...


Présentation de l'éditeur
Que fait-on quand on regarde une peinture ? A quoi pense-t-on ? Qu'imagine-t-on ? Comment dire, comment se dire à soi-même ce que l'on voit ou devine ? Et comment l'historien d'art peut-il interpréter sérieusement ce qu'il voit un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ? En six courtes fictions narratives qui se présentent comme autant d'enquêtes sur des évidences du visible, de Velázquez à Titien, de Bruegel à Tintoret, Daniel Arasse propose des aventures du regard. Un seul point commun entre les tableaux envisagés : la peinture y révèle sa puissance en nous éblouissant, en démontrant que nous ne voyons rien de ce qu'elle nous montre. On n'y voit rien ! Mais ce rien, ce n'est pas rien. Écrit par un des historiens d'art les plus brillants d'aujourd'hui, ce livre adopte un ton vif, libre et drôle pour aborder le savoir sans fin que la peinture nous délivre à travers les siècles.

Quatrième de couverture
Que fait-on quand on regarde une peinture ? A quoi pense-t-on ? Qu'imagine-t-on ? Comment dire, comment se dire à soi-même ce que l'on voit ou devine ? Et comment l'historien d'art peut-il interpréter sérieusement ce qu'il voit un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ? En six courtes fictions narratives qui se présentent comme autant d'enquêtes sur des évidences du visible, de Velázquez à Titien de Bruegel à Tintoret, Daniel Arasse propose des aventures du regard. Un seul point commun entre les tableaux envisagés : la peinture y révèle sa puissance en nous éblouissant, en démontrant que nous ne voyons rien de ce qu'elle nous montre. On n'y voit rien ! Mais ce rien, ce n'est pas rien.
Écrit par un des historiens d'art les plus brillants d'aujourd'hui, ce livre adopte un ton vif, libre et drôle pour aborder le savoir sans fin que la peinture nous délivre à travers les siècles.
Rendez-vous sur Hellocoton !

Aucun commentaire: