En terminant le précédant message, je cherchais désespérément une référence entendue sur les ondes (je vous laisse deviner quelle radio) où il était question d'un essai à propos du culte du progrès. Après bien des recherches sur le site de cette radio, j'ai abandonné jusqu'à réentendre la voix qui avait invité l'auteur de cet essai. La voix était celle de Laurence Luret dans sa brève émission du week-end, Parenthèse, le 9 octobre dernier (clic), et l'invité Jean-Claude Michéa, que je ne connaissais pas encore.
J'ai été très intéressée par sa réflexion et vous la propose à mon tour. Pour commencer la quatrième de couverture:
Semblable au pauvre Orphée, le nouvel Adam libéral est condamné à gravir le sentier escarpé du « Progrès » sans jamais pouvoir s´autoriser le moindre regard en arrière. Voudrait-il enfreindre ce tabou - « c´était mieux avant » - qu´il se verrait automatiquement relégué au rang de Beauf, d´extrémiste, de réactionnaire, tant les valeurs des gens ordinaires sont condamnées à n´être plus que l´expression d´un impardonnable « populisme ». C´est que Gauche et Droite ont rallié le mythe originel de la pensée capitaliste : cette anthropologie noire qui fait de l´homme un égoïste par nature. La première tient tout jugement moral pour une discrimination potentielle, la seconde pour l´expression d´une préférence strictement privée. Fort de cette impossible limite, le capitalisme prospère, faisant spectacle des critiques censées le remettre en cause. Comment s´est opérée cette double césure morale et politique ? Comment la gauche a-t-elle abandonné l´ambition d´une société décente qui était celle des premiers socialistes ? En un mot, comment le loup libéral est-il entré dans la bergerie socialiste ? Voici quelques-unes des questions qu´explore Jean-Claude Michéa dans cet essai scintillant, nourri d´histoire, d´anthropologie et de philosophie.
Et ici une présentation Philomag (clic). Bonne lecture !
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